Cellule de Carlos Solis

Carlos tournait en rond dans sa cellule, cela faisait plus d'une heure qu'il faisait les cents pas, cherchant une solution pour se sortir de là. Mais il savait tres bien qu'il ne pourrait y arriver seul, il n'y avait qu'un seul moyen, c'était que Gabrielle l'aide, et c'était tres loin d'être gagné. Il se remémora les évènements qu'il venait de vivre et qui l'avaient emmenés en prison. - Sa femme avait découvert qu'il avait trafiqué les pilules, mais il avait réussi à lui faire croire que c'était sa mere, malheureusement elle s'était rendue compte de la vérité grâce à une facture, et celle ci avait donc décidé de quitter la maison. Sous le coup de la colère et pendant une dispute qui suivit son départ, Gabrielle lui avoua que l'enfant n'était peut être pas de lui. Volant presque le véhicule de Edie pour suivre sa femme, il arriva devant la maison ou elle avait arrêté sa voiture, et la vit sortir avec un jeune homme. Il attendit toujours caché que celle ci parte puis ira frapper à la porte du jeune homme pour lui assener un coup de poing et se battre avec lui. Étant sortit de sa zone de surveillance les policiers ont pu intervenir tres vite et l'arrêter avant qu'il ne massacre le jeune homme, qui finit par réveler qu'il est homosexuel. Carlos va donc directement en détention provisoire en attendant son jugement. Gabrielle vint lui rendre visite et lui raconta qu'elle avait dit ca sous le coup de la colère, ce que Carlos crut, biensur, et il lui demanda de mentir pour qu'il puisse sortir de prison, celle ci refusa et s'en alla malgré les appels de Carlos. Quelques jours plus tard, Carlos passait devant les tribunaux pour être jugé pour homophobie. Mais Gabrielle le défendit en disant qu'il n'était pas homophobe, simplement colérique et qu'il avait cru qu'elle avait un amant, l'avait suivi et c'était tout simplement trompé de personne, car le hasard avait mal fait les choses. Le jury croyait leur histoire et Carlos aurait put être sortit de la, malheureusement John, son jardinier, arriva et dit à Carlos et pour que lui seul puisse l'entendre que Gabrielle avait bien un amant et qu'il s'agissait de lui. Puis celui ci s'éloigna, et Carlos ne put s'empêcher de lui crier qu'il allait le tuer. Mais c'est Justin, qui eu le malheur d'être entre eux deux, qui se fit rentrer dedans. Voyant cela, Carlos fut rejugé et directement envoyé en prison pour crime homophobe. - Voila, il avait intérieurement retracé le chemin qui l'avait amené jusque là. Il fut sortit de ses pensées quand il entendit le bruit des clés que le brigadier portait à la ceinture s'avancer dans le long couloir de la prison. Celui ci arriva devant sa cellule et fit crocheter la serrure, et lui prononca quelques mots.

Carlos Solis, de la visite...

Celui ci pensa tout de suite à Gabrielle, le brigadier lui passa les menottes et le traîna dans la couloir. Carlos détestait la façon dont il le tenait, comme s'il avait été un tueur en série. Ils arrivèrent aux parloirs, et il s'assit sur la chaise qui était face à la vitre. La personne qui voulait le voir n'était pas encore rentrée dans la pièce, il jeta un coup d'oeil au gardien qui restait la pour le surveiller et attendit patiemment que celle ci entre, espérant que ce soit Gabrielle...

Gabrielle, bien que pleine de haine après le sale coup que son mari lui avait fait en trafiquant ses pilules contraceptives, s'ennuyait à mourir toute seule à la maison ... Elle voulait faire sortir de prison son mari pour que celui-ci puisse retravailler et ramener encore plus d'argent. Elle ne voulait pas qu'il soit libéré pour être enfermé chez eux, il vallait mieux qu'il reste en prison dans ce cas. Non, ce que Gabrielle voulait c'est qu'il puisse aller travailler ... Mais, ce qu'elle voulait encore plus c'était que celui-ci ne la foute pas à la porte si l'enfant qu'elle portait n'était pas de lui.
Une seule solution s'était offerte à elle ... Il fallait convaincre Justin d'annuler sa plainte et ceci, c'était déja fait, enfin, quasiment ... Il ne restait plus qu'à parler à Carlos de ce que elle, Gabrielle, y gagnait si elle le faisait sortir. C'est pour cela d'ailleurs qu'elle venait rendre visite à son mari. Bien sûr cela semblait simple, mais il faudrait sûrement payer quelques personnes influentes comme le juge pour que son projet aboutisse. Car, l'homophobie n'était pas le seul problème de Carlos, il avait fait travailler pour presque rien des centaines de personnes dans des pays pauvres ... Quel égoïste celui-là, il ne pense donc qu'à se faire de l'argent ! Enfin bon, Gabrielle était mal placée pour penser cela.

Un gardien de la prison où séjournait Carlos la conduisit jusqu'à une pièce comme on en voit beaucoup dans les films, avec des chaises les unes en face des autres mais séparées par un mur vitré ... Avec un téléphone posé de chaque côté de la vitre pour communiquer avec le prisonnier pour le visiteur, et le visiteur pour le prisonnier.
La porte de cette fameuse pièce s'ouvrit, Gabrielle vit directement Carlos derrière l'une des vitres. Avec un regard malicieux elle lui fit un petit signe de main avant de s'approcher. Magnifiquement vêtue comparée à lui, d'une robe rouge et d'un joli chapeau noir.
Elle s'assit donc sur la chaise en face de la vitre et attrapa le téléphone.

" Bonjour mon chéri tu t'amuses bien ici ? Ca m'a l'air très convivial. "

Elle lui fit un léger sourire tout aussi nargueur que son air malicieux de tout à l'heure ... Elle en profita en même temps pour se redresser, se tenant tout à fait doite sur sa chaise.

Carlos avait tout de suite attrapé le téléphone quand il avait vu sa femme arriver. Elle lui fit un signe de main et lui jeta un regard malicieux. Carlos l'observa un instant, elle portait une somptueuse robe rouge, toujours aussi belle, comme à son habitude. Il se regarda à son tour, il n'avait pas un de ses beaux smoking de la vie de tout les jours, il portait les vieux habits de la prison, une tenue orange crasseuse qu'il avait depuis quelques jours, il était pitoyable dans cette tenue, il n'avait pas sa classe d'antant. Gabrielle le salua en la narguant, elle savait tres bien qu'elle était en position de force, mais Carlos ne se laissa pas démonter, et il se doutait que si elle venait le voir c'était pour lui demander quelque chose et non pas seulement pour lui rendre visite. Il resta impassible devant elle et ne répondit pas à ses nargueries. Il repensa à cette femme qu'il aimait et qui l'avait trompé, qui attendait un enfant, mais dont on ne savait pas qui était le pere. Si c'était bien lui le pere et que sa femme lui promettait de ne plus jamais le tromper, alors peut etre qu'il lui pardonnerait ce qu'elle avait fait. Mais si l'enfant était celui du jardinier, il ne savait pas encore ce qu'il ferait mais ca irait tres mal pour eux deux. Il se reconcentra sur Gabrielle toujours assise face à lui, le téléphone à la main, se tenant de maniere tres élegante. Il prefera rentrer dans son jeu.

Bonjour ma chérie, oui j'admet que j'adore cet endroit, j'ai meme songé à y finir mes vieux jours mais je me suis dit que je te manquerais trop à la maison. Enfin je suppose que si tu viens ce n'est pas juste par soucis de comment se porte ton cher mari, n'est ce pas?

Il plongea son regard dans celui de sa femme, comme pour la sonder. Il se demandait ce qu'elle faisait de ses journées pendant qu'il séjournait ici, et surtout qui elle voyait, mais il se dit que ce n'était pas vraiment le moment de trop la questionner ou meme de l'agresser si il voulait esperer sortir d'ici avant d'avoir pris plus que quelques rides. Il se rapprocha de la vitre et parla plus doucement dans le combiné du téléphone.

Gabrielle, il faut que tu me sortes d'ici.

Gabrielle tenait toujours l'espèce téléphone en main, son mari lui répondit qu'il adorait cet endroit où il se trouvait ... Quel humour, il n'était pas difficile à deviner qu'il disait exactement le contraire de ce qu'il pensait. Après tout, à moins d'être un sans abri désespéré au bord de la mort ne trouvant ni à manger ni à boire, qui se plairait à être enfermé derrière des barreaux à longueur de journée ? Certainement pas Carlos en tout cas, Gaby le connaissait trop bien.
La richissime madame Solis sourit à pleines dents avant d'entendre les nouvelles paroles de son mari ... Comme quoi, il avait bel et bien l'intention de sortir de cet endroit malfamé plus tôt qu'en avait décidé le juge. Et bien sûr, il voulait que sa chère et tendre épouse l'aide dans cet exploit. Il était si prévisible, et elle aussi d'ailleurs, car il avait deviné qu'elle n'était venue ici dans le simple but de lui faire un petit coucou.

Gabrielle regarda derrière elle le gardien qui semblait occupé à regarder son trousseau de clefs diverses.
Elle s'approcha donc lentement de la vitre avec le téléphone en main, dans lequel elle ne tarda pas à répondre à son cher Carlos.

" Que je t'aide à sortir ? ... Pourquoi est ce que je ferai ça hein ? Pour que tu viennes me virer de la maison peut être ? Je n'y vois aucun intérêt vois tu ... Donne moi une bonne raison. "

Gabrielle s'éloigna quelque peu de la vitre en regardant son mari dans les yeux sans le relâcher du regard ... Il fallait qu'il lui propose de la garder quoiqu'il arrive, que l'enfant soit de lui, ou du jardiner. Sinon, elle le lui dirait elle même mais elle préférait qu'il se creuse un peu la tête. Bien sûr, s'il refusait, elle insisterait, et s'il refusait encore ... Et bien elle s'en irait et Carlos passerait un bon moment de sa vie derrière les barreaux, où il se plaisait tant.
Par contre, si l'enfant était de lui ... Il n'y aurait plus aucun problème, leur vie redeviendrait plus ou moins normale, Gabrielle ferait les boutiques pendant que la bonne s'occupait du bébé et Carlos travaillerait. Quoi de plus parfait ?

Sa femme se rapprocha également de la vitre et lui demanda pourquoi elle l'aiderait à sortir, surtout si c'était pour qu'il la vire de la maison, elle n'y voyait aucun interet. Elle lui demanda donc de lui donner une bonne raison de le sortir de là, puis s'éloigna de la vitre tout en maintenant le regard de son mari. Décidément il se dit que ca allait etre plus compliqué que prévu... Mais apres tout à quoi s'attendait il? A ce qu'elle lui dise qu'elle avait déja tout prévu et qu'il serait sortit demain? Ou qu'elle allait l'aider coute que coute? Non biensur, il allait falloir la convaincre... Il ne relacha pas le regard de Gabrielle tout en continuant à réfléchir aux solutions qu'il pouvait lui proposer. Apres tout dans cette histoire ils avaient les deux eu tors, mais si elle ne l'avouait pas il ne l'avouerait jamais non plus. Il avait déja retourné maintes et maintes fois la question, et il allait lui proposer ce qui en était ressortit. Du moins une partie... Sans se rapprocher de la vitre cette fois ci, il se remit à parler dans le combiné du téléphone.

Mais voyons ma chérie, je ne compte pas te virer de la maison! Tu veux une bonne raison? Et bien si l'enfant est bien de moi, et que tu me promets de ne plus jamais m'etre infidele, je veux bien te pardonner et nous ferons comme s'il ne s'était rien passé, nous vivrons tranquilement ensemble dans notre grande maison, je retournerais travailler, tu iras faire les boutiques et la bonne s'occupera du bébé quand nous ne pourrons pas le faire, et surtout nous changerons de jardinier. Ne serait ce pas parfait?

Il avait fait expres de ne pas parler de la deuxieme possibilité, celle ou il ne serait pas le pere de l'enfant, et que serait ce satané jardinier qui le serait. Mais il préferait mettre toutes les chances de son coté, esperant que cela conviendrait à Gabrielle. Mais il savait tres bien que sa femme n'éatit pas dupe et qu'elle lui parlerait de la seconde possibilité... Il se dit qu'il improviserait à ce moment là, pour l'instant, il attendait la réaction de Gabrielle. Il jeta un oeil au gardien qui ne faisait pas vraiment attention à eux, il devait avoir pris l'habitude de ne plus entendre les conversations habituellement inintéressantes des prisonniers et de leur famille, puis il reposa son regard sur sa femme. Il n'en pouvait plus de cet endroit sale et beaucoup trop modeste pour le brillant homme d'affaire qu'il était, ou du moins qu'il s'estimait etre.

Alors chérie, ne trouves tu pas la raison valable?

Tout commençait bien dans la proposition de Carlos, oui, commençait seulement ... Il semblait avoir oublié une possiblité dans les évènements future, une possibilité qui avait tout de même une chance sur deux de se produire, que l'enfant soit tout simplement celui de John. Et il ne proposa rien, rien du tout dans ce cas là. Gabrielle était loin d'être une cruche à qui on pouvait faire gober ce qu'elle voulait, loin d'être une femme qui oubliait de couvrir ses arrières pour la moindre chose. Et cette chose-ci était loin d'être moindre, très loin même.
C'est ainsi qu'elle prit un air contrarié en faisant un signe négatif de la tête, soit Carlos était un imbécile de première et il avait oublié qu'elle avait un amant, soit il avait espéré que ce soit sa femme l'imbécile. Malheureusement pour lui et pour elle, aucun des deux n'avait été dépourvu d'intelligence.

Elle se rapprocha donc lentement de la vitre, toujours avec ce fichu téléphone en main, fixant son mari inlassablement.

" Mon chéri ... Tu sembles avoir oublié quelque chose non ? Et si l'enfant n'était pas de toi ? Si cet enfant que je porte était celui de John ? "

Elle se recula une nouvelle fois en haussant et rabaissant les sourcils rapidement pour lui faire comprendre que sa tentative pour qu'elle n'y voit que du feu avait lamentablement échoué.

" Et oui ... Il ne faut pas oublier ce léger problème Carlos. N'est ce pas ? "

Qu'allait il lui dire ? Elle était impatiente de l'entendre parler, si il voulait que sa femme l'aide, il faudrait se montrer aimable ... Compréhensif mais aussi prêt à tout, même à la pardonner dans le pire des cas.

Malheureusement pour Carlos sa femme était loin d'etre bete et n'oublia pas la seconde chose probable, que John soit le pere de l'enfant. Elle avait pris un air contrarié qui déplut à Carlos mais il ne dit rien. Apres qu'elle lui ait parlé de son oubli sur une des deux éventualités, elle fit un rapide haussement de sourcils comme il les détestait tant, il trouvait cela arrogant et prennait ca comme un signe de supériorité de sa femme. Il resta toujours aussi silencieux et reflechit, il pouvait tres bien dire à Gabrielle ce qu'elle voulait entendre sans pour autant respecter sa parole, mais si sa femme sentait qu'il mentait elle serait meme capable de lui faire signer un papier sous peine de le laisser croupire ici, ce n'était donc pas une solution de promettre plus que ce qu'il ne serait capable de faire. Il devrait donc etre sincere avec elle, mais elle devrait aussi comprendre qu'il ne pouvait pas lui promettre la lune, il fallait qu'elle se mette aussi à sa place, elle l'avait trompé alors qu'il étaient mariés et portait peut etre meme l'enfant de son amant dans le ventre... Son visage était resté impassible depuis le début mais il pris la force d'y afficher un petit sourire pour amadouer sa femme et lui montrer la sincerité des propos qu'il allait tenir.

Je vois que tu envisages toutes les possibilitées ma chérie... Et si tu apelles ca juste un "leger" probleme, je pourrais t'en faire une réponse toute aussi légère qu'est ce probleme... Enfin bon, j'y avais déja pensé vois tu, et voici ce que je te propose : Si l'enfant est de John, je veux tout d'abord qu'il refuse à tous droits parentaux, et que je sois le véritable et seul pere de cet enfant, ensuite je veux qu'il ne travaille plus à la maison mais qu'en plus il ne s'en approche meme plus, ni d'elle, ni de toi, je suis trop gentil je ne lui demanderais pas de quitter la ville, puis je ne veux pas que l'histoire se répande que John est le pere de cet enfant, cela devra rester secret, je ne supporterais pas les commérages, et dernierement je veux que tu me promette de ne plus jamais me tromper, ce qui me semble normal pour une femme envers son mari. Quand à moi, je me montrerais plus présent et reprendrais un travail en toute légalité.

Voila, tout ce qu'il voulait dire était dit. Maintenant il n'attendait plus que l'approbation de Gabrielle. Il trouvait que ce qu'il avait demandé était juste et il demanda intérieurement encore une fois à Gabrielle de se mettre à sa place et d'essayer de le comprendre. De plus il pensait que certains points qu'il avait mentionné paraissait non essentiel, comme le fait que personne à part eux ne sache que l'enfant était de John si cela arrivait, mais il avait une réputation à garder et surtout un honneur personnel. Il observa les yeux de sa femme, cherchant le moindre mouvement qui trahirait se réaction quand à la proposition de son mari.

Qu'en penses tu ma chérie?

Gabrielle restait confortablement assise au fond de sa chaise tout en écoutant la nouvelle proposition de son mari. Cela sembla commencer plutôt bien, au moins il la gardait comme épouse ... Mais très vite il s'emporta et Gabrielle en haussa petit à petit et lentement les sourcils. Comment faire pour que John refuse la paternité de son enfant s'il était le sien ? Mais pourquoi est ce qu'elle avait été lui dire à celui-ci ? Cela aurait été bien plus simple dans le cas contraire, il n'aurait pas été tout dire à Carlos et celui-ci ne serait pas en prison ! Elle n'avait vraiment pas fait les choses comme il le fallait à ce moment ...

Gabrielle sembla réfléchir à la proposition de son mari, si John était le père il serait bien dur de le tenir très éloigné, il lui avait bien fait comprendre qu'il voulait reconnaitre l'enfant comme le sien si c'était le cas. Mais ce n'était pas envisageable ! Tout de même, John avait à peine 18 ans et pas un sou pour s'occuper d'un enfant, même s'il en était le père biologique, il n'en serait jamais le père légal, Gabrielle ne laisserait pas les choses si mal se passer.

Elle se redressa donc avec un léger sourire aux lèvres comme satisfaite. Il était évident qu'elle ne passerait pas à côté de cette occasion. Et il était clair qu'elle n'irait pas crier sur tous les toits avoir eu un enfant avec son jardinier à peine majeur, évidemment ... Elle n'était pas si bête, leur réputation en prendrait un sacré coup. Par contre, comment convaincre John de se la boucler ? Cela risquait d'être délicat ... Une compensation financière peut être ? Gabrielle se doutait que ça ne fonctionnerait pas aussi simplement.

" Voila qui est mieux mon cher Carlos. J'ai comme une soudaine envie de te faire sortir de prison tout à coup. "

Elle lui fit un sourire assez large, montrant son contentement avant de le faire soudainement disparaitre en se rapprochant de la vitre avec un air plein de colère.

" Et si tu t'avères à ne pas tenir ta promesse crois moi que je t'y ferai retourner illico ! "

Gabrielle resta silencieuse un instant, il fallait savoir comment s'y prendre exactement, mais elle avait déja une idée approximative de comment faire pour que tout s'arrange.

" Je vais convaicre Justin de retirer sa plainte, j'irai voir le juge et je le payerai s'il le faut. Après tout, ta vieille garce de mère nous a laissé de l'argent, autant en profiter ! Qu'en penses tu mon chéri ? Que faudrait il que je fasse d'autre pour te sortir de là ?"

Sa femme lui fit un large sourire montrant son contentement, malgré qu'il ait eu beaucoup d'exigences, certes essentielles à ses yeux, cela avait l'air de parfaitement lui convenir. Il se doutait que hormis le fait de le faire sortir de prison, si l'enfant était de John, elle allait avoir du pain sur la planche. Il faudrait sûrement qu'elle convainque son amant de refuser aux droits parentaux et à revoir Gabrielle, ce qui n'avait pas l'air d'être facile pour ce petit borné qu'il était, à venir même défier Carlos devant les tribunaux... Quel lâche, vraiment... Enfin ca c'était le problème de sa femme, et c'était à elle de le regler.

Celle ci perdit son grand et magnifique sourire pour laisser place à la colère sur son visage, et Carlos savait très bien ce que cela voulait dire, elle voulait être sur qu'il tienne ses engagements. Mais ce qu'il avait dit était bel et bien sincère, tous ses propos allaient être tenu. Et biensur si il ne voulait plus que John s'approche de la maison, il se rendit compte que c'était pour deux raisons, le première qu'il avait déjà envisagé, était pour ne plus qu'il s'approche de sa femme ou de l'enfant, mais la seconde était que Carlos ne savait pas si en le voyant, dans un accès colère, il arriverait à se retenir ou non d'aller le frapper. Décidément à l'avenir il faudrait vraiment qu'il essaye de se contrôler.

Ne t'inquiète pas ma chérie, je suis très sincère. Mais biensur il faudra que tu respectes toi aussi la promesse que je t'ai demandé de me tenir, et biensur toutes les choses que je t'ai énumérer...

Il regarda sa femme dans les yeux, après tout peut être que l'enfant serait de lui et que tout irait pour le mieux dans le meilleur des mondes, qu'ils n'auraient pas besoin de devoir cacher tant de choses et tout serait relativement plus simple... Mais ca, seul l'avenir pourra leur dire, et le ventre de Gabrielle n'était pas encore assez imposant pour qu'on s'en inquiète. Maintenant il fallait trouver un moyen de le faire sortir de prison, elle lui proposa ce qu'elle avait en tête, faire retirer sa plainte à Justin et payer le juge s'il le fallait. Elle lui demanda si il avait une autre idée, il avait déjà cogité la dessus mais elle venait de dire ce qui était ressortit de sa réflexion... Il réfléchit encore un instant avant de lui répondre.

Je pense que ce serait déjà un bon début si Justin retirait sa plainte, ensuite il faudrait biensur payer le juge si cela ne suffit pas. Je vais peut être te manquer d'originalité sur ce coup là mais je ne vois pas d'autres solutions... Avec l'argent de mama tu pourras le payer, et je pense que cela devrait suffire, en général les juges se taisent avec l'argent. L'affaire sera classée et je pourrais sortir de là. Pars, maintenant, et règle tout ca, nous nous retrouverons à la maison, à moins que tu viennes me chercher à la sortie, cela me ferais grandement plaisir chérie tu sais...

Il lui fit un petit sourire en coin, tout en la fixant...

Biensûr que Gabrielle respecterait ce que Carlos avait dit, elle n'avait pas la moindre envie de se retrouver dehors et de devoir aller habiter chez John et Justin en appartement ! Elle convaicrait John que même si c'était le cas, l'enfant n'était pas de lui. Evidemment il ne serait plus le jardinier de sa maison, Justin non plus d'ailleurs ... Il avait été frappé deux fois par Carlos et serait donc étonnant qu'il veuille remettre les pieds chez les Solis. Gaby dirait à John qu'il ne fallait plus se revoir et tout, oui, tout serait arrangé. Elle vivrait dans sa charmante maison jusqu'à la fin de sa vie avec de l'argent, énormément d'argent ! Elle aurait absolument tout ce qu'elle voulait, voitures, chaussures, vêtements haute couture, tout ! Et ce ne sera pas John qui viendra gâcher son bonheur en mettant son grin de sel dans la vie de Gabrielle ! Déja qu'il avait tout fait partir de travers ...

" Evidemment que je la respecterai. Et tout, oui tout sera comme avant ... "

Elle lui sourit d'un air bienveillant, comme attendrie par leur futur bien que l'idée d'avoir un enfant lui était vraiment très déplaisante. Elle n'avait pas envie de grossir et de ressembler à Mama Solis, cette vieille garce qui avait découvert la liaison entre John et Carlos avant de se faire renverser ... Le hasard faisait bien les choses tout de même ... Cette vieille chouette avait emporté son secret dans la tombe, mais John l'avait révélé quelques mois après.
Si elle devenait aussi énorme que la défunte mère de Carlos, il faudrait qu'elle suive un régime des plus draconiens pour espérer rentrer à nouveau dans ses vêtements du 34.
Mais pourquoi Carlos voulait il tant cet enfant ? Imaginait il ce qu'il allait devenir s'il était le leur ? Un égocentrique comme il n'en avait jamais existé auparavant ... Ce ne serait peut être pas joli à voir !

En tout cas, Carlos affirma les idées de Gabrielle sur l'annulation de la plainte et le payement du juge. Ces deux choses réunies permettraient certainement que monsieur Solis sorte de sa prison où il se plaisait tant. Dans ce cas tout était parfait ... Dans quelques jours tout au plus ces deux choses seraient accomplies et Carlos serait libéré mais surtout, retournerait travailler.

" C'est parfait alors. J'irai voir Justin très vite et le juge juste après ... Tu verras, tu seras bientôt sorti mon chéri et bien sûr que je viendrai te chercher. "

Gabrielle lâcha le téléphone et se leva toujours en regardant son mari. Elle lui fit un baiser à distance, faisant un espèce de "moua" avant de se diriger vers la sortie où le gardien lui ouvrit la porte ... Elle jeta un dernier coup d'oeil à son mari avant de sortir de la pièce.

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